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Il est temps de finir le travail commencé, au début du XIXe siècle, par l'empereur français Napoléon Ier et, au milieu du XXe, par le chancelier allemand Hitler : la conquête et la soumission, par l'Europe, de la Russie. On a beaucoup glosé sur ces deux entreprises courageuses, dont l'échec fut en grande partie dû à une mauvaise météo. Berezina et Stalingrad sont passés, dans le langage courant, comme des synonymes de déroute, de désordre. Il faut chasser des consciences européennes ce complexe d'infériorité dont elles souffrent devant Moscou. Autrement dit : il faut prendre Moscou. Car Moscou est prenable. Au XIXe siècle, les États-Unis n'étaient encore qu'une puissance provinciale secondaire, incapable d'aligner et de transporter les troupes fraîches et l'armement neuf dont Napoléon aurait eu besoin pour renverser le tyran Alexandre Ier et son perfide général en chef Koutouzov. Au XXe siècle, par une de ces aberrations tactiques dont l'Histoire est trop coutumière, il fut d'autant moins facile à Hitler de demander l'aide militaire des États-Unis que ceux-ci étaient, pour une période fort courte heureusement, mais hélas décisive, alliés aux Russes. Ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui. Les dirigeants et les médias de l'Union européenne et de la puissante Amérique du Nord sont désormais sur la même longueur d'onde au sujet de la Russie : le mépris, le dégoût, la haine. Le plus benêt stratège de l'Otan comprendrait que, dans une conjonction aussi miraculeusement favorable, il n'y a qu'une chose à faire : attaquer. Attack. Attack Russia !
Toute guerre doit être entreprise pour des motifs moraux, voire humanitaires. L'enfer en littérature est pavé de bonnes intentions, disait André Gide, qui avait découvert avant tant d'autres la nature maléfique, satanique de l'État russe. En politique, c'est pareil. Surtout en politique étrangère.
Raisons morales et humanitaires
La colonisation des Africains n'a pas été faite pour les exploiter, mais pour les soigner et les évangéliser ; une fois qu'ils furent soignés et évangélisés, on leur a demandé une petite participation à l'effort économique européen, ce qui en a décimé un bon nombre. Les raisons morales et humanitaires d'attaquer la Russie ne manquent pas. D'abord, il y a l'Ukraine, nouvelle passion occidentale et américaine. L'Ukrainien est aux années 2010 ce que le Bosniaque et le Kosovar furent aux années 90 du siècle dernier : un être d'élite, aux sentiments fins et aux pensées délicates. Le priver de la Crimée, qui fut russe trois fois plus longtemps qu'elle ne fut ukrainienne, représenterait néanmoins un outrage innommable à l'équilibre mental et physique de l'Ukrainien, ce nouveau modèle pour l'humanité. Mais s'il n'y avait que ça. La Russie multiplie, depuis quelques années, les raisons d'être attaquée, envahie et détruite. Dans le désordre de l'Internet : les Femen blondes et les milliardaires russes emprisonnés, l'asile offert au traître américain Edward Snowden, les embrassades de Poutine avec le déserteur fiscal français Depardieu, etc.
Ne renouvelons pas l'erreur qui fut fatale aux illustres prédécesseurs de M. Obama et de Mme Ashton, à savoir Napoléon et Hitler : on doit partir maintenant si on ne veut pas, comme eux, rester embourbés devant Stalingrad ou geler sur la Berezina. Je me demande même s'il n'est pas déjà trop tard dans l'année, s'il ne serait pas judicieux de repousser l'attaque à 2015. Car pas question d'être humiliés par les Russes une troisième fois. Non mais !
Il est entendu que l'article est une blague ! Mais la lecture est très amusant, vraiment, la France ne comprend pas que même l'Allemagne est une colonie des états-unis, comme la France, c'est toute l'Union européenne. Au lieu de rire, il est temps de réfléchir sur pourquoi le nombre de bases militaires américaines en Allemagne, près de 300 pièces, c'est même ouverte à l'occupation, que l'euro est le fruit de la réserve fédérale des états-UNIS.
Si la Russie, la Chine se trouve à seulement économique sous l'occupation des états-UNIS, le Japon, la Corée du Sud, les pays de l'union Européenne physiquement occupés - l'admettre (bases militaires des états-UNIS) ! Regardez la vérité en face, beaucoup s'ouvre. Lors du vote à l'ONU de la voix de ces petits pays, comme Saint-Marin, Monaco, le Libéria et d'autres des états fantoches qui équivaut à la voix de la Russie, de la Chine est même drôle.
Donc, bravo ! L'ironie si fine, l'humour typiquement français - c'est formidable ! Et quand-même, dans aucun contexte il faut pas opposer la Russie et l'Europe. La Russie appartient à la civilisation européenne, pas moins que l'Ukraine ! Même si nos idiots crient que "l'Occident" est l'ennemi eternel et naturel de la Russie. Le tsar Pierre I a fait le choix européen en 1703. Et puis Napoléon et Hitler dans le même rang ? Si l'image de Napoléon était pareille à celle d'Hitler (un siècle avant), la Russie n’aurait jamais offert une pierre pour son tombeau. Je sais qu'il y a des Russes qui ont pris l'article au sérieux. M Besson, préparez-vous à la mise de la note de protestation de la part des députés du parti au pouvoir la Russie Unie. La manque d'humour c'est le défaut national russe.
Rassurez-moi, Patrick Besson : Mon mari a pris l'article au pied de la lettre, m'assurant qu'il allait se désabonner, sans toutefois aller jusqu'à vous écrire, mais moi, je pense que vous vous moquez bien des va-t'en-guerre, n'est-ce pas ?